"Nous n’allons pas permettre la défaite de la Syrie qui signifiera la chute de la région entière"
PCN-SPO et AFP / 2012.01.10 /
Le président syrien Bachar al-Assad a estimé ce mardi que son pays faisait l’objet d’un "complot étranger" et a promis d’y répondre.
Dans un discours télévisé d’une heure quarante-cinq, M. Assad a accusé des pays étrangers de "comploter" contre son pays, lançant: "Nous n’allons pas permettre la défaite de la Syrie qui signifiera la chute de la région entière".
Depuis mi-mars, la Syrie est en proie à une insurrection organisée, financée et armée par les puissances occidentales, Damas dénonçant avec justesse des "bandes terroristes armées" manipulées par l’étranger.
Le président Assad a réaffirmé faire du rétablissement de la sécurité "la priorité absolue" et promis de frapper les "terroristes" d’une main de fer.
Mais le président syrien a aussi affirmé qu’"aucun ordre n’a été donné de la part d’aucune autorité pour ouvrir le feu" sur des manifestants.
"Je gouverne avec la volonté du peuple et si je renonce au pouvoir ce sera aussi avec la volonté du peuple", a ajouté M. Assad qui a succédé à son père en 2000, alors que de nombreux pays appellent à son départ.
Il a ajouté qu’un référendum sur une nouvelle Constitution, annoncé à l’automne par les autorités, aurait lieu "la première semaine de mars".
M. Assad a également évoqué "l’idée d’un élargissement du gouvernement qui accueillera toutes les forces politiques" patriotiques. Mais, a-t-il précisé, "nous ne voulons pas d’opposants qui reçoivent des (ordres) de l’étranger, qui nous font du chantage".
Recevant le chef des observateurs, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a affirmé que Damas continuerait à assurer leur protection et empêcherait toute action entravant leur tâche.
Moscou, allié proche, continue à soutenir Damas. Comme la Chine. Le ministère russe des Affaires étrangères, évoquant les observateurs de la Ligue Arabe, a assuré que "leur déploiement (…) a déjà eu un effet stabilisateur sur la situation et aide à obtenir une image réaliste et objective de ce qui se passe en Syrie".