Luc MICHEL (*) pour le CEREDD /
Centre Européen de Recherche et d’Etude sur la Démocratie Directe/
Avec PCN-SPO – ELAC Website / 2014 01 13 /
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Libye 2003-2011, de la guerre froide à l’agression impérialiste :
les illusions perdues de la coexistence pacifique, l’antagonisme du projet occidental et de la vision euro-africaine de Kadhafi, et la destruction de la Jamahiriya libyenne.
C’est un processus similaire à celui qui a détruit la Yougoslavie de 1985 à 2001 qui a déstabilisé, puis détruit la Libye de Kadhafi.
La Jamahiriya a été trahie de l’intérieur par son aile islamo-libérale bien avant que l’OTAN ne porte le coup de grâce …
LIBYE 2003-2011, DE LA GUERRE FROIDE A L’AGRESSION IMPERIALISTE :
LES ILLUSIONS PERDUES DE LA COEXISTENCE PACIFIQUE
En 2003, dans LIBYA NEWS & FACTS (le bulletin du CEREDD) et ALZZAHF ALAKHDER (« La Marche Verte », le quotidien du MCR libyen à Tripoli) -, je publiais sous le titre « LA LIBYE ENTRE MENACES DE GUERRE ET CHANTAGES IMPERIALISTES » (1) une longue analyse sur les choix géopolitiques de la Jamahiriya libyenne et le contexte géopolitique dans lesquels ils étaient développés dans les Années 1998-2003.
Si il y manquait, évidemment, la conclusion et la destruction de la Jamahiriya en 2011(2), j’y expliquait dès 2003 les raisons pour lesquelles la « coexistence pacifique » entre Kadhafi et l’Occident ne pouvait qu’être un jeu de dupes pour le Guide libyen (3) (4). Tripoli était en effet sur le chemin de l’impérialisme américain en Afrique et en Méditerranée, mais aussi en Europe. J’y dressais aussi un tableau, inédit ailleurs, de la vision géopolitique euro-africaine de Kadhafi. Là aussi le projet de Moammar Kadhafi ne pouvait que rencontrer l’hostilité des USA et de leur bras armé l’OTAN. Sans oublier les appétits de la France.
Dès lors, la confrontation entre la Libye de Kadhafi et les Occidentaux était inévitable.
LES THESES GEOPOLITIQUES DE KADHAFI
Ces thèses géopolitiques de la Libye des Années 2000-2011, je les connaissait bien, puisque je les avait introduites en Libye au milieu des Années 90. Le « Congrès des Géopoliticiens polonais » en 2010 a par ailleurs porté longuement son attention à ce sujet, occulté en Europe occidentale, mais bien analysé à l’Est (5).
« Si on connaît parfois Kadhafi en sage de l’Afrique, guidant dans la ligne de Nkrumah le Continent vers sa destinée pan-africaine, on ignore trop souvent cette autre des facettes de la personnalité du guide de la Révolution libyenne : Kadhafi l’Européen, l’un des plus ferme soutien de l’unification européenne et de son unité monétaire avec l’Euro. », écrivais-je en 2003. Car Kadhafi savait que l’impérialisme n’a pas d’ennemi potentiel plus dangereux que l’Europe. Et n’a donc eu de cesse de favoriser le retour à cette unité millénaire et de faire de sa Libye un pont entre l’Afrique et l’Europe. L’unité africaine, dont la Libye de Kadhafi était l’ambassadrice en Méditerranée, avait pour vocation de converger avec l’unification européenne en marche.
La vision géopolitique de Kadhafi a culminé dans les Années 2007-2010.
En octobre 2010, j’ analysait la place géopolitique prise par la Jamahiriya : « Le Sommet Europe-Afrique qui se tient à Syrte/Tripoli ce 29 novembre 2010 marque la place centrale de la Libye à la fois politique en tant qu’élément moteur de l’Union Africaine – dont Moammar Kadhafi a été l’initiateur principal – et géopolitique en tant que pont entre l’Union Européenne et l’Union Africaine. Le rôle central joué par le dialogue des cultures est également la réponse proposée par la Libye aux thèses bellogènes du « choc des civilisations » (…) La vision de la Libye comme un pont entre la Grande-Europe et l’Union africaine, que nous avons été les premiers a développer dès le début des années 90, est aujourd’hui largement acceptée et adoptée par les grands acteurs des Unions africaine et européenne. On notera sur ce sujet le logo officiel, adoptée par la Commission européenne de Bruxelles, pour le projet culturel de coopération entre l’UE et l’Union Africaine « Visionary Africa », où figurent les dimensions eurasiatiques de la carte de la Grande-Europe incluant la Russie » (6).
LA GUERRE CONTRE LA LIBYE EST AVANT TOUT UNE GUERRE CONTRE L’EUROPE
L’agression contre la Jamahiriya, planifiée dès novembre 2010, par les USA, l’OTAN et la France redevenue atlantiste de Sarkozy, va mettre un coup d’arrêt brutal à ces projets de paix et de coopération. Cette « main tendue, qui ouvrait la voie à un Espace méditerranéen plus fraternel et plus solidaire », il a été criminel de la refuser.
Et la guerre contre la Jamahiriya, comme celles contre l’Afghanistan et l’Irak, est avant tout une « guerre contre la Grande-Europe », pour reprendre les termes du Général Von Lohausen, le géopoliticien allemand ami de Jean Thiriart (7), à propos de l’Afghanistan. Une guerre menée par les alliés « européens » de Washington, les politiciens de l’OTAN et de son appendice politique, l’UE. Une UE qui a échangé un projet pacifique pour un environnement géopolitique chaotique et déstabilisateur – une Somalie libyenne aux portes de l’UE – , qui ne profite qu’à Washington, Tel-Aviv, leurs alliés « arabes » et quelques multinationales.
DEUX VISIONS OPPOSEES DE LA MEDITERRANEE
Mais dès le départ qu’attendre d’autre de l’UE ? Car les positions de l’UE – « Processus de Barcelone » ou « partenariat Europe-Méditerranée » – et celles géopolitiques de Kadhafi sont deux visions totalement opposées de la Méditerranée.
En Octobre 2007, à la Tribune de l’ASIPALV (8), à Tripoli dans l’auditorium du Congrès Général Populaire (le parlement libyen, incendié fin février 2011 par les djihadistes au service du CNT), devant les 2.000 délégués venus des cinq continents, je dressais dans mon allocution au nom des délégations européennes (9), le constat de divorce idéologique entre Kadhafi et les politiciens de l’UE : « Nous saluons aussi en Kadhafi un grand Européen, qui a toujours soutenu l’unification et l’émancipation du continent européen, dans lequel il voit un des éléments essentiels d’un monde multipolaire, libéré de la domination impérialiste. Et dont la vision avant-gardiste associe déjà les unités africaine et européenne. Dans cette vision, Kadhafi conçoit la Libye comme un pont entre l’Afrique et l’Europe. Nous devons souligner combien cette vision est différente de celle des politiciens atlantistes de l’Union Européenne qui, eux, ne bâtissent pas des ponts, mais dressent les murs d’une forteresse. »
Je rappelais cruellement combien le discours officiel, auto-proclamé, de Bruxelles et Strasbourg sur la « société européenne ouverte » ne correspond pas à la réalité de la Forteresse-Europe conçue par les Accords de Schengen : « A Bruxelles ou à Strasbourg, ces politiciens arrogants autant qu’incapables donnent des leçons au monde entier. « Droits de l’homme, libre circulation, libertés » nous disent-ils. Mais dans la réalité ce sont les murs d’une forteresse qu’ils dressent ! Mur de Schengen à l’Est qui coupe l’Europe en deux. Barbelés de Schengen encore à la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Et à l’intérieur même de l’Union Européenne, citoyenneté à deux vitesses. Complète pour les pays de la vieille CEE. Droits limités pour les Bulgares, les Roumains ou encore les Polonais…
Traitement indigne des peuples européens catégorisés en peuples supérieurs en droits et en peuples à qui on nie les mêmes droits. Entre 1933 et 1945, sous le Reich nazi on ne faisait pas autre chose. Mais on le disait plus crûment… « Peuple des Seigneurs » et « sous-hommes slaves » ! »
Enfin, j’opposais la vision méditerranéenne de Kadhafi et celle de l’UE : « L’Union européenne entend aussi faire de la Méditerranée une frontière, une de plus ! Le « Processus de Barcelone » ou le « partenariat Europe-Méditerranée », auxquels la Libye a refusé de participer, n’ont pas d’autre sens. Face à cette vision, il y a celle de Moammar Kadhafi. Qui voit la Méditerranée comme un lieu de culture, de partage, d’échange. Là aussi Kadhafi a la mémoire du Passé. Celui où la Méditerranée était une unité. La Libye, qui se souvient aussi de son passé romain, qui sait que Leptis Magna a donné à l’Empire romain les empereurs de la dynastie des Sévère. Les politiciens européens l’ont aussi oublié ! Oui, nous militants européens, nous préférons suivre et écouter Kadhafi, qui veut bâtir des ponts pour unir, aux politiciens de L’Union européenne, qui construisent des murs pour séparer ! »
LE COUP D’ETAT DE FEVRIER 2011 EST LE RESULTAT D’UN PROCESSUS ENTAME EN LIBYE DES 2003
C’est un processus similaire à celui qui a détruit la Yougoslavie de 1985 à 2001 qui a déstabilisé, puis détruit la Jamahiriya libyenne de Kadhafi.
Détruite sur un scénario, un « processus de transition » – le nom du CNT de Benghazi s’en inspire directement – qui rappelle étroitement la Yougoslavie et ce n’est pas un hasard. La transition c’est évidemment vers le parlementarisme occidental, le libéralisme, l’économie globalisée et l’alignement sur les USA et l’OTAN !
Comme en Yougoslavie, la Libye aussi, depuis 2003, avait une aile libérale, opposée à celle des socialistes patriotes. Celle rassemblée derrière Saïf Al Islam, le fils aîné de Kadhafi, qui a amené libéraux et islamistes (comme le président du CNT Abdel Jalil) au pouvoir. Il faut lire les pages révélatrices de Bernard-Henry Levy sur Saïf dans son livre d’auto-propagande personnelle sur la Libye « LA GUERRE SANS L’AIMER », où il pose la question qui choque : « comment celui qui était des nôtres (l’expression est de lui) a-t-il pu rejoindre son père ? »…
Le régime libyen a été déstabilisé et attaqué de l’intérieur.
Avant que les bombes, les armées et les mercenaires de l’OTAN et des USA ne viennent finir le travail. J’ai vécu de l’intérieur cette prise de la Libye, que combattait l’aile socialiste du MCR. J’ai vu comment les illusions de Tripoli sur la coexistence pacifique et l’économie globalisée ont permis aux libéraux libyens de se constituer en Cheval de Troie et de préparer l’assaut extérieur.
Sur le processus de transition, au Belarus (où le président Lukashenko l’a arrêté), en Yougoslavie (où le président Milosevic l’a stoppé pendant une décennie) et en Libye notamment, j’ai donné en 2011 une longue analyse intitulée “Le Modèle du Belarus comme alternative à la Globalisation”, à Minsk, à l’occasion de la Conférence internationale “THE PROSPECTS OF THE EASTERN PARTNERSHIP”. Elle a été filmée pour PCN-TV et est disponible sur son site (4).
UN « DIALOGUE » QUI S’EST CONCLU PAR UNE AGRESSION
La réponse de l’OTAN et de l’UE, celle de Washington, au défi géopolitique et idéologique posé par Kadhafi, qui se définissait aussi comme un « opposant à l’Ordre mondial », sera la guerre impérialiste, tout d’abord le coup d’état des 15-16 février 2011, puis sa transformation en guerre d’agression camouflée en guerre civile.
La soi-disant « révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi » est en fait un coup d’état insurrectionnel organisé par les USA et l’OTAN avec des complicités dans l’aile islamo-libérale apparue en Jamahiriya dès 2003. Il avait commencé en Cyrénaïque par la mise en place d'un Conseil national de transition à Benghazi.
L’Est de la Cyrénaique (Benghazi, Derah) était depuis les Années 80 une zone rebelle où les islamistes organisaient une subversion alimentée spécialement par les services secrets britanniques MI6 et MI5 depuis Londres, capitale du « Londonistan » islamiste. En 1996 avait éclaté une grande insurrection armée, pilotée depuis Londres, difficilement écrasée. Puis en 1998, un coup d’état de plus, celui-là avec la participation de Ben Laden, et un attentat contre Kadhafi dans le Sud saharien (La Libye avait alors émis le premier mandat international contre le leader d’Al-Qaida, bloqué au niveau d’Interpol par les USA et les Britanniques).
Les USA et l’OTAN se sont aussi emparés de la Libye avec l’aide et par les gangs armés djihadistes. Et ce sont des islamistes employés par la CIA, possédant un passeport US, depuis le début des années 80 qui dirigent depuis l’hiver 2011 la Libye sous occupation de l’OTAN. Le « général » Hafter, agent de la CIA, commande la « nouvelle armée libyenne », al-Megaryef, le chef des forces libérales, lui aussi vieil employé de l’Agence, présidait le premier parlement post CNT. Le premier ministre Zeidan est aussi un employé de la CIA, libéral en économie mais islamiste en politique. Tous trois sont les dirigeants d’un groupuscule fondé aux USA en 1980 : le Front National pour le Salut de la Libye ».
LA JAMAHIRIYA A ETE PRISE DE L’INTERIEUR
Après la prise de Tripoli et le martyr de Syrte – le ‘Guernica’ libyen – par l’OTAN et ses supplétifs djihadistes du CNT, la Cyrénaïque avait proclamé son autonomie qui n'a pas été reconnue par les autorités du CNT. Opération relancée en juin 2013. Derrière cette autonomie « fédéraliste », on retrouve les monarchistes libyens, chassés par Kadhafi et sa révolution du 1er septembre 1969, directement tenus en main par les britanniques du MI6.
Et avec les monarchistes, les fameuses « confréries Senoussi » (proche des confréries religieuses islamistes turques qui forment la base de l’AKP d’Ergogan), le roi Idriss chassé en 1969 était un Senoussi. Et le leader de la nouvelle « Cyrénaïque autonome » de 2013 est encore un Senoussi, cousin du roi. Quand au leader du CNT, Mustapha Abdeljalil (aujourd’hui en fuite en Tunisie car inculpé pour le meurtre en juillet 2011 du général Younès, chef des katibas du CNT et rival gênant du « général » Hafter), c’était un islamiste radical, imprudemment placé au gouvernement comme ministre de la Justice de la Jamahiriya par Saif al-Islam, et … l’un des chefs occultes de ces Confréries Senoussi, interdites sous Kadhafi. La Jamahiriya a été trahie de l’intérieur par son aile islamo-libérale bien avant que l’OTAN ne porte le coup de grâce …
La montée en puissance des islamistes et leur alliance avec les libéraux pro-occidentaux a donc débuté bien avant le CNT de 2011. Le leader du CNT Abdeljalil était en fait le chef de file des islamistes dits « modérés » qui s’étaient alliés aux libéraux libyens dans la Libye de la « coexistence pacifique avec l’Occident » d’après 2003, dans leur combat contre l’aile socialiste du régime jamahiriyen. Leur chef de file, et c’est là tout le drame de la Jamahiriya après 2003, était Saif Al-Islam, le propre fils aîné de Kadhafi, qui avait installé les islamistes au cœur des institutions libyennes. Et singulièrement Abdeljalil à la tête de la Haute cour libyenne, où cet extrémiste de la Charia, avait organisé l’affaire des « infirmières bulgares » qui a coûté si cher à la Jamahiriya en terme d’image internationale.
ELLE A AUSSI ETE TRAHIE PAR SON ALLIE RUSSE
Il faut parallèlement à tout cela souligner le coup mortel qu’a été le lâchage de Kadhafi par Moscou et l’acceptation du vote du Conseil de Sécurité par la Russie et la Chine (qui a suivi) qui ont ouvert directement la voie à l’agression de l’OTAN, au moment même où les forces loyalistes avaient rétabli la situation et étaient entrées dans Benghazi.
Un pigiste pas très futé de RIA Novosti avait écrit à ce moment que « la Russie n’avait pas d’intérêts géopolitiques fondamentaux en Libye ». Enorme stupidité ! Moscou y avait un régime ami, des intérêts économiques et surtout son seul allié géopolitique en méditerranée occidentale. Qui se souvient encore que la Russie aurait du, suite à la visite de Kadhafi en Russie en 2009, y disposer d’une base navale ? Ironie, précisément à Benghazi … A son arrivée à Moscou, fin mars 2011, l’ambassadeur russe, évacué, déclarait lui que le lâchage de Tripoli était « un crime contre les intérêts vitaux nationaux de la Russie » …
Le refus du dialogue entre les Unions européenne et africaine que proposait Kadhafi ne profite qu’aux ennemis de l’Europe véritable. Qui étaient aussi et sont encore les ennemis de la Libye. « Dans cette optique, la politique irresponsable du gouvernement français, menée au nom des intérêts de lobbies étrangers, n’est pas une faute, mais un crime », concluais-je déjà en 2003. Que dire de plus !?
Luc MICHEL
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(*) La radio russe LA VOIX DE LA RUSSIE présentait en décembre 2013 le ‘parcours libyen’ de Luc MICHEL :
« Luc MICHEL, grand spécialiste de la géopolitique et notamment de la Libye (on lui doit notamment une GEOPOLITIQUE DE LA JAMAHIRYA LIBYENNE).
Organisateur et homme d’action, il est aussi le créateur dans toute l’Europe dès la mi-février 2011 des Comités ELAC / Euro-Libyan Action Committees et en juin 2011 de leur pendant africain, les Comités ALAC / Afro-Libyan Action Committees (avec le tchadien Djim Ley-Ngardigal), organisation de soutien à la Jamahiriya qui continue toujours le combat. En avril 2011, il a organisé avec le Ministère libyen des affaires étrangères, la Libyan National Youth Organisation et ELAC la seule conférence internationale – euro-afro-arabe – de soutien à la Jamahirya « Hands off Libya », à Tripoli sous les bombes de l’OTAN.
Il a aussi exercé des fonctions dirigeantes pour la Jamahiriya. A partir de 2004, il dirige le Réseau pan-européen du Mouvement mondial des Comités Révolutionnaires libyens (le MCR, colonne vertébrale de la Jamahiriya), le MEDD-MCR (Mouvement Européen pour la Démocratie Directe, la seule organisation du MCR restée active après 2011, et dont le secrétaire-général est Fabrice Beaur). En avril 2011, il est nommé par Tripoli président de la « Commission internationale du forum des Associations contre la guerre en Libye » et est chargé de la coordination du combat pour la Jamahiriya en Europe et en Afrique. Il est aussi l’éditeur du ELAC & ALAC Website.
Luc MICHEL est donc à la fois un analyste de la Libye mais aussi un grand témoin de l’agression contre la Jamahirya, qu’il a vécue de l’intérieur, et un acteur de sa défense. »
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NOTES ET RENVOIS :
(1) LIBYA NEWS & FACTS, le bulletin du CEREDD, a publié en 2003 un DOSSIER « LIBYE 2003 » sur 5 éditions spéciales (bilingues Français-Anglais) « LA LIBYE A LA CROISEE DES CHEMINS ».
Parmi les articles publiés :
Moammar Kadhafi : « La fin du Nationalisme arabe »
Luc Michel : « La Libye entre menaces de Guerre et chantages impérialistes »
Me Njem : « La Révolution jamahirienne dans la perspective d'une Afrique unie »
(2) Je n’en ai pas moins été le seul à annoncer, en Libye même (où je me trouvait pour la « 6e Convention européenne du MEDD », le réseau pan-européen du MCR libyen, organisée à Zawiah, près de Tripoli, les 5-6-7 février 2011), dès les premiers jours de février 2011 l’agression impérialiste qui s’annonçait contre Tripoli (et Damas). J’ai été le seul parmi tous les analystes et commentateurs à comprendre ce qui se passe et à prendre la mesure exacte de l’événement. A un moment où tous les analystes se laissaient prendre aux fumées du pseudo « printemps arabe ». A commencer par les soi-disants journalistes « non mainstream » qui criaient haro en février-mars 2011 sur Kadhafi alors que la tempête impérialiste se levait sur le Golfe des Syrtes.
Cfr. PCN-TV, "Le Monde arabe est en feu" : Entretien en Français de Luc MICHEL pour PCN-TV, sur les soit-disant « révolutions arabes » (Tripoli, 7 février 2011).
VIDEO sur Vimeo : http://vimeo.com/26435385
VERBATIM sur le Website THE JAMAHIRIYAN RESISTANCE NETWORK : https://www.elac-committees.org/2011/08/03/6-fevrier-2011-luc-michel-annonce-depuis-tripoli-l%E2%80%99agression-occidentale-contre-la-libye-et-la-syrie/
(3) Dans une autre analyse, je revenais dès 2003 sur les raisons qui conduisent – et ont conduit en 2011-2012 – au choc inévitable entre les USA et les régimes nationalistes révolutionnaires arabes (Socialisme jamahiriyen, Ba’ath irakien et Syrien).
Cfr. Luc MICHEL, L'AGRESSION AMERICANO-SIONISTE EST UNE GUERRE IDEOLOGIQUE CONTRE LE NATIONALISME ARABE : APRES BAGDAD, DAMAS ET TRIPOLI SONT EN LIGNE DE MIRE ! (2003),
sur : http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-031007.htm
(4) Sur le jeu de dupe de la coexistence pacifique entre l’Occident et ses ennemis,
Cfr. mes analyses sur les réformes socialistes en URSS, Yougoslavie, Belarus, Libye, Iraq et Syrie ba’athistes.
Cfr. en particulier : International conference “The prospects of the Eastern partnership” – Minsk 5.05.2011 :
Conférence de Luc MICHEL (PART.1 – 2 – 3) reprise sur PCN-TV, sur “Le Modèle du Belarus comme alternative à la Globalisation” (où j’évoque longuement la coexistence pacifique en Libye) ;
http://www.dailymotion.com/video/xjjkaz_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-1_news
http://www.dailymotion.com/video/xjjlfo_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-2_news
http://www.dailymotion.com/video/xjjmbi_the-prospects-of-the-eastern-partnership-conference-de-luc-michel-part-3-conclusion_news
(5) Le « 3e Congrès des Géopoliticiens polonais » – III Zjazd Geopolityków Polskich –, organisé à Wroclaw (Pologne, 21 et 22 octobre 2010), a été l’occasion d’une brillante intervention de Kornel SAWINSKI intitulée « Znaczenie Libii w geopolitycznych koncepcjach Nacjonal-Europejskiej Partii Komunitarnej (PCN) », « La Libye dans les concepts géopolitiques du PCN ».
Géopolitologue, sociologue, analyste à l’ « Europejskiego Centrum Analiz Geopolitycznych », Sawinski est Doctorant à l’Uniwersytetu Śląskiego – Université de Silésie –, il prépare une thèse sur « Les idées géopolitiques de Jean Thiriart ».
Le géopoliticien et chercheur polonais développe longuement dans « La Libye dans les concepts géopolitiques du PCN » l’action générale transnationale du PCN et la mienne depuis plus de 25 ans, amplifiée et continuée dans celle du MEDD-MCR (le réseau pan-européen du MCR libyen, resté organisé en Europe). Ainsi que ses fondements dans l’action du leader et théoricien paneuropéen Jean THIRIART dans les années 60. Il expose le rôle important et influent joué par l’Organisation transnationale du PCN en tant qu’Ecole de pensée et « think tank » (comme l’entend la politique anglo-saxonne).
Enfin, il en arrive au cœur de son exposé : les liens tissés avec la Jamahiriya libyenne, la proximité des thèses géopolitiques de Moammar KADHAFI, des miennes (je devenais en 2004 Coordinateur-général du MCR en Europe) et du PCN sur la Grande-Europe eurasiatique, la nécessaire émergence d’un monde multipolaire, la Méditerranée conçue comme un lieu de civilisation commune, ou encore le rôle de Pont de la Libye entres les Unions européenne et africaine.
SAWINSKI évoque enfin le thème de la Démocratie Directe (dans ses versions libyenne et européenne), le rôle qu’il joue dans ma pensée et celle du MEDD-MCR en tant qu’alternative fondamentale au Parlementarisme bourgeois.
La version polonaise de cette conférence – avec des résumés français et anglais -a fait l’objet d’un numéro de LIBYA NEWS & FACTS (n° 2054, 17 nov. 2010), le Bulletin du CEREDD ;
Disponible en Pdf sur : http://ceredd.free.fr/accueil.htm
(6) Cfr. Luc MICHEL, « VISIONARY AFRICA », DIALOGUE DES CULTURES ET COOPERATION ENTRE LES UNIONS EUROPEENNE ET AFRICAINE !, in LIBYA NEWS & FACTS, bulletin du CEREDD, N° 2.150, 10 octobre 2010,
En Pdf sur : http://ceredd.free.fr/accueil.htm
(7) Le général et géopolitologue autrichien Lohausen (1907-2002), ancien membre de l’Etat major du Maréchal Rommel, proche des patriotes anti-nazis du 20 juillet 1944, s’inscrit dans la suite des thèses géopolitiques de Jean Thiriart sur « l’Europe de Vladivostok à Dublin ». Il a écrit des pages élogieuses concernant le projet européen de Thiriart des Années 1960-75.
Le livre principal de géopolitique du général, MUT ZUR MACHT. DENKEN IN KONTINENTEN, traduit pour la petite histoire en Français par une des secrétaires de THIRIART, s’inscrit dans l’Ecole d’HAUSOFER, mais reprend aussi de nombreuses conceptions de THIRIART. LOHAUSEN parle notamment de « l’Europe de Madrid à Vladivostok ». Dans l’exemplaire offert par Lohausen à Thiriart en 1983 (et qui m’a été légué avec sa bibliothèque en 1999) figure la dédicace suivante : « En respectueux hommage à un grand Européen ».
(8) ASIPALV, acronyme de l’ASsemblée Internationale des PArtisans du Livre Vert, qui regroupait les partisans de la Démocratie Directe libyenne.
(9) Luc MICHEL, Discours, au nom des Délégations du Continent européen, au Meeting d’ouverture de la Première Assemblée mondiale de l’ « Association Internationale des Partisans du Livre Vert », Tripoli, Libye, 25 octobre 2009 : PENSER EN CONTINENTS !
POUR UNE PHILOSOPHIE DE L’ACTION ! POUR UNE MISE EN ACTION DE LA PHILOSOPHIE : CHANGEONS LE MONDE !,
sur : http://midd.free.fr/asipalv2009-1.html
J’ai emprunté mon titre « Penser en Continents » à la version française du livre allemand de géopolitique « Mut zur Macht. Denken in Kontinenten » du Général Jordis Von Lohausen.