Luc MICHEL (in Tripoli, April 17’ 2011) : « Notre cause est juste ! Ceux qui se souviennent des leçons de l’histoire ont déjà tracé un parallèle avec une autre cause juste : celle de la République espagnole de 1936. Déjà les forces fascistes et réactionnaires appuyées sur le sectarisme religieux et soutenu militairement par les aviations nazie et fasciste italienne. Aujourd’hui en ce printemps 2011, les « Guernica » du XXIe Siècle se nomme Tripoli, Sebha ou encore Zaruwah. Et l’OTAN joue à Benghazi le rôle tristement célèbre de la Légion Condor. »
Plusieurs explosions ont secoué ce mardi le centre de la capitale libyenne Tripoli.
Au moins huit puissantes explosions ont secoué le centre de Tripoli et une épaisse colonne de fumée s’est élevée ensuite au-dessus du secteur de la résidence du dirigeant contesté Mouammar Kadhafi, a constaté un journaliste de l’AFP. La première explosion a retenti vers 10H45 (08H45 GMT), suivie de sept autres espacées de quelques minutes. Une épaisse colonne de fumée s’est échappée au-dessus d’une caserne de la garde populaire, située en face de la résidence du colonel Kadhafi. Cette caserne a été "visée à nouveau par les raids aériens de l’Otan", a déclaré le porte-parole du gouvernement Moussa Ibrahim à des journalistes, faisant état de "victimes", mais sans autre précision.
Mouammar Kadhafi a affirmé, lui, ce mardi, qu’il ne se soumettrait pas, alors que l’Otan a mené ses raids les plus violents."Malgré les bombardements, nous nous soumettrons jamais", a déclaré le colonel Kadhafi, dans un message audio diffusé par la télévision libyenne le jour où l’Otan a mené ses raids les plus violents sur Tripoli depuis le début des opérations internationales le 19 mars selon un journaliste de l’AFP."Je suis à proximité des bombardements mais je résiste toujours", a-t-il assuré, appelant "le peuple à résister".
Les raids aériens sur Tripoli se sont pourtant succédés dans la matinée, puis dans l’après-midi et juste après la diffusion du message de M. Kadhafi, avec plus d’une vingtaine de puissantes explosions. Ces bombardements ont détruit plusieurs bâtiments de la résidence du dirigeant dans le centre de la capitale, un immense complexe régulièrement visé par les avions de l’Otan, dont il ne reste désormais presque que des ruines fumantes, selon un journaliste de l’AFP.
Un porte-parole de l’Otan, Mike Bracken, s’est vanté avec ferté ce jour des « milliers de raids de l’Alliance atlantique » …