Par Luc MICHEL
ELAC / Euro-Libyan Action Committees
Le temps joue contre l’OTAN !
Seule une victoire de Kadhafi sera une défaite pour l’OTAN !
Pas de défaitisme, pas de pacifisme capitulard : avec Kadhafi jusqu’à la victoire !!!
C’est sur le plan de la bataille de l’Opinion publique, en Europe et aux USA, que le temps tourne le plus contre l’OTAN, ses opérations se révélant publiquement de plus en plus sanglantes, malgré le rideau de fer des mediamensonges.
L’Otan a pris le 31 mars les rênes de l’opération militaire en Libye, lancée le 19 mars par la France, les USA, le Qatar et la Grande-Bretagne. Mais depuis, malgré plus de 9.000 sorties d’avions de l’Otan, dont près de 3.500 avec un objectif de frappe, « le conflit semble s’enliser », constatait REUTERS ce 27 mai. Alors que le bilan des civils libyens assassinés par les frappes de l’OTAN s’alourdit sans cesse et apparaît dans toute son horreur crue.
C’est en effet comme çà que le NATO "protège les civils libyens" : Le porte-parole du gouvernement libyen Moussa Ibrahim a affirmé ce 31 mai que 718 civils ont été tués et 4.067 autres blessés par les raids de l’Otan et de la coalition internationale, entre le début de leurs opérations en Libye, le 19 mars, et le 26 mai. "Depuis le 19 mars et juqu’au 26 mai, nous avons eu 718 martyrs parmi les civils et 4.067 blessé, dont 433 gravement", a déclaré M. Ibrahim au cours d’une conférence de presse citant un bilan du ministère de la Santé.
Selon le porte-parole, ces chiffres ne prennent pas en compte les victimes parmi les soldats libyens, chiffre que le ministère de la Défense a "refusé" de divulguer, a-t-il dit.
S’il y a un sujet sur lequel tout le monde semble d’accord, c’est bien celui de cette bataille de l’opinion publique. Le leadership libyen, en particulier le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled KAIM ou le porte-parole du gouvernement libyen, le Dr Moussa Ibrahim, partagent mon analyse.
Qui est aussi celle des généraux et des analystes de l’OTAN.
REUTERS citant diverses sources de l’OTAN écrivait dès le 20 mars 2011 que « Le conflit en Libye pourrait se jouer sur la propagande (…) Le maniement de la propagande jouera probablement un rôle clé dans l’issue de l’offensive lancée par les forces occidentales en Libye avec le but officiel d’y protéger les populations civiles contre le régime du colonel Mouammar KADHAFI ». Le point de vue exposé au deuxième jour des frappes révèle ce que sera la suite de l’agression : « Du point de vue du dirigeant libyen, il est clair que gagner la bataille de la communication pour s’acquérir ou consolider la loyauté de la population sera décisif pour sa survie politique. Mais, parce qu’elle s’est créée au pied levé, la coalition internationale éprouve de la difficulté, quant à elle, à parler d’une seule voix pour justifier cette intervention à des opinions intérieures et arabes sceptiques sur ses objectifs réels. Pour les Occidentaux, cette bataille est d’autant plus délicate que le mandat de l’Onu au nom duquel ils agissent – faire respecter une zone d’exclusion aérienne – les expose à un fort risque de "dommages collatéraux". Des bavures contre la population civile par les forces chargées précisément de mettre celle-ci à l’abri des tueries de leur régime ne manqueraient pas d’être exploitées par KADHAFI à son profit. Il en tirerait argument pour renforcer son front intérieur et enfoncer un coin parmi des alliés dont beaucoup sont déjà réticents à recourir à la force. »
"KADHAFI n’est pas un fou. Il est entouré de gens brillants dont les vies et la liberté sont en jeu, et ils vont donc tenter de désintégrer la coalition", analysait alors Richard Holmes, expert militaire à l’université britannique de Cranfield. Qui soulignait que « la coalition doit se garder de surinterpréter le mandat confié par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’Onu. Elle n’a pas mandat pour recourir à des troupes au sol ou pour armer les insurgés: outre que ce serait illégal, cela lui aliénerait le soutien des Etats arabes modérés et susciterait un réflexe de solidarité nationaliste autour de KADHAFI (…) KADHAFI va jouer sur la peur que les alliés ne ruinent la Libye, comme ils l’ont fait en Irak en 2003 en renversant Saddam Hussein. Ce sera un argument très séduisant aussi bien pour les loyalistes libyens que, plus largement, pour le reste des Arabes ».
La guerre en Libye ne sera en effet gagnée ni par l’action militaire ou les frappes aériennes, ni par la politique ou les manœuvres diplomatiques. Elle sera gagnée ou perdue sur le front de la propagande et de la guerre des media.
Le front principal de cette guerre se situe en Europe. C’est en Europe que se trouve le bras armé de l’agression de l’OTAN – les impérialistes britanniques, les néoconservateurs à passeports français du Régime de Sarkozy et les Likudniks à passeports français qui dirigent la politique de l’UE sur la LIbye – et c’est le basculement de l’opinion publique européenne contre la guerre de l’OTAN qui décidera de l’issue !
Kadhafi est le cœur de la Résistance libyenne. Et le verrou qui interdit à l’impérialisme américano-sioniste et au néocolonialisme de s’emparer de la Libye.
Je suis souvent agacé par ceux qui avancent des propositions pacifistes ou autre billevesées sur « les Libyens qui doivent s’asseoir ensemble autour d’une table » et qui oublient les atrocités et les crimes de guerre – biens réels ceux-là et que la CPI, pseudo « tribunal » fantoche de l’Occident ne veut pas voir – des « rats » islamo-monarchistes de Benghazi.
Souvent derrière on retrouve les dérives défaitistes intéressées de gauchistes ou trotskistes intoxiqués par la propagande des islamistes de Téhéran, ou directement des agents stipendiés de l’Iran (*).
Seule une victoire de Kadhafi sera une défaite pour l’OTAN ! Pas de défaitisme, pas de pacifisme capitulard : avec Kadhafi jusqu’à la victoire …
Tenez bon Camarades !
Luc MICHEL
(14 juin 2011)
(*) La propagande iranienne est contre l’OTAN, officiellement, mais aussi et surtout contre Kadhafi. Téhéran critique l’OTAN, mais avec un double langage pernicieux, attaque Kadhafi et soutient directement les islamistes de Benghazi. Des unités du Hezbollah, sous contrôle iranien, combattent les forces de Kadhafi à Benghazi (comme le soulignait Aïcha Kadhafi il y a quelques semaines).