L’attaque contre l’ambassadeur est survenue alors que le ministère syrien des Affaires étrangères a accusé Washington d’encourager "la violence contre l’armée"…
PCN-SPO/ BREAKING NEWS/ 2011.09.29/
Karel HUYBRECHTS (avec AFP, SANA, Reuters)
L’ambassadeur des Etats-Unis à Damas Robert Ford a été houspillé ce jeudi par des manifestants pro-ba’ath à Damas, Washington dénonçant une "campagne d’intimidation" contre ses diplomates et exigeant du pouvoir syrien qu’il les protège.
Ce Jeudi matin, l’ambassadeur américain a été chahuté par des manifestants pro-Assad qui ont tenté de le prendre à partie à son arrivée au bureau de l’opposant Hassan Abdelazim. "Dès que l’ambassadeur est entré dans le bureau, nous avons entendu un bruit dehors et des slogans hostiles scandés. Près de cent manifestants ont tenté de prendre d’assaut les locaux", selon M. Abdelazim. "Ils ont manifesté dans la rue et à l’entrée de l’immeuble. Ils ont tenté de casser la porte de mon bureau mais ils n’ont pas réussi", a-t-il dit à l’AFP. M. Ford a pu quitter le bureau au bout de deux heures et regagner l’ambassade.
A Washington, le département d’Etat a évoqué une tentative d’agression de l’ambassadeur et de ses collaborateurs par "une foule violente", qui a "gravement endommagé les véhicules au passage". Washington "condamne fermement" ce qui s’inscrit dans une "campagne d’intimidation menée par le gouvernement (syrien) contre nos diplomates", a-t-il dit.
La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a "exigé" du pouvoir des mesures pour protéger les diplomates américains, la Maison Blanche condamnant l’attaque "injustifiée" et "injustifiable" contre son ambassadeur et appelant le Sénat à confirmer la nomination de M. Ford pour lui permettre de poursuivre sa mission.
Les ambassadeurs de France et des Etats-Unis avaient irrité Damas en effectuant deux visites séparées en juillet à Hama (centre), théâtre de deux manifestations monstres contre le régime du président Bachar al-Assad, encourageant l’insurrection.
LE MINISTERE SYRIEN DES AFFAIRES ETRANGERES A ACCUSE WASHINGTON D’ENCOURAGER "LA VIOLENCE CONTRE L’ARMEE"
L’attaque contre l’ambassadeur est survenue alors que le ministère syrien des Affaires étrangères a accusé Washington d’encourager "la violence contre l’armée", après des déclarations du département d’Etat saluant "la retenue" de l’opposition face à la répression sanglante et jugé que l’apparition d’actes armés contre le régime serait normale.
"Les déclarations de responsables américains (…) sont une preuve éclatante que les Etats-Unis encouragent les groupes armés à exercer la violence contre l’armée syrienne", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Les propos du porte-parole du département d’Etat qui a qualifié de naturels ces actes terroristes sont irresponsables et de nature à encourager les actes de terrorisme et le chaos, afin de servir des objectifs étrangers contraires aux intérêts du peuple syrien", a-t-il ajouté.
A ISTAMBUL, L’OCCIDENT TENTE D’ORGANISER LE RENVERSEMENT DU REGIME BA’ATHISTE
Ce même jour, à Istanbul, le pseudo « Conseil national syrien » (CNS) et plusieurs autres partis ou personnalités aux ordres des USA et de l’OTAN ont discuté à huis clos de la composition des instances dirigeantes du principal conseil d’opposition, selon sa porte-parole.
Le CNS cherche à unifier l’opposition en intégrant notamment en tant que parti les FRERES MUSULMANS, carte maîtresses des USA en Syrie comme en Egypte ou en Tunisie, puissante formation islamiste implantée avec l’aide des Occidentaux de longue date en Syrie, et les partisans de la « Déclaration de Damas », plate-forme de revendications anti-ba’athiste née en 2005. Une réunion officielle du CNS est prévue ce samedi.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a appelé à cette occasion l’opposition syrienne à "s’unir et à travailler ensemble" pour une Syrie démocratique, réclamant à nouveau le départ de M. Assad.
Le CNS cherche à unifier l’opposition en intégrant notamment en tant que parti les FRERES MUSULMANS, carte maîtresses des USA en Syrie comme en Egypte ou en Tunisie, puissante formation islamiste implantée avec l’aide des Occidentaux de longue date en Syrie, et les partisans de la « Déclaration de Damas », plate-forme de revendications anti-ba’athiste née en 2005. Une réunion officielle du CNS est prévue ce samedi.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a appelé à cette occasion l’opposition syrienne à "s’unir et à travailler ensemble" pour une Syrie démocratique, réclamant à nouveau le départ de M. Assad.
Un air de déjà vu en Libye …