Le président Assad promet devant ses partisans de "triompher du complot".
"Je suis venu pour puiser la force auprès de vous. Grâce à vous, je n’ai jamais ressenti la faiblesse", a dit M. Assad en s’adressant la foule.
Luc MICHEL
pour PCN-SPO (avec AFP et TV Syrienne) / 12/01/2012 /
Le meeting sur la TV syrienne : http://www.youtube.com/watch?v=cwvDKKbUz2Y
Le président syrien Bachar al-Assad s’est exprimé ce mercredi devant un rassemblement pro-régime sur la place des Omeyyades à Damas, devant des dizaines de milliers de personnes, brandissant en masse les drapeaux de la Syrie et du Ba’ath (les soi-disant « drapeaux palestiniens » (sic) des journalistes incultes de CNN), selon des images diffusées par la télévision publique.
Le président syrien Bachar al-Assad a assuré devant des dizaines de milliers de partisans rassemblés au coeur de Damas qu’il triompherait du "complot" visant son régime, contesté depuis dix mois par une révolte organisée par l’Occident, les USA et l’OTAN, avec la complicité active du régime islamiste AKP turc.
Le président Assad, détendu, le col de la chemise ouvert, s’est adressé pendant quelques minutes à la foule de manifestants pro-régime agitant des drapeaux syriens et ba’athistes sur la place des Omeyyades à Damas et venus, selon la télévision officielle, soutenir les réformes annoncées la veille.
"Je suis venu pour puiser la force auprès de vous. Grâce à vous, je n’ai jamais ressenti la faiblesse", a lancé M. Assad du haut d’une tribune. "Nous allons triompher sans aucun doute du complot. Leur complot approche de sa fin, qui sera la leur aussi", a-t-il ajouté.
Ce gigantesque rassemblement, selon les termes mêmes de l’AFP, entrait dans le cadre de manifestations d’appui au régime organisées "dans plusieurs localités et villes syriennes".
Mardi, le président Assad avait prononcé un discours télévisé dans lequel il avait accusé fort justement des pays étrangers de "comploter" contre la Syrie et réaffirmé faire du rétablissement de la sécurité "la priorité absolue", promettant de frapper les "terroristes" d’une main de fer.
La presse syrienne a appelé mercredi l’opposition patriotique (communistes, nassériens et ba’athistes dissidents), mais pas celle « vendue à l’étranger », à se joindre aux réformes et au gouvernement d’union nationale promis par le président Assad, estimant que son discours "constitue un plan de travail pour sortir de la crise".
Depuis la mi-mars, la Syrie est en proie à une révolte encadrée et financée par l’Occident. Damas attribue les troubles à des "bandes terroristes armées" manipulées par l’étranger.
A Istanbul, protégé par les islamistes du régime AKP et l’OTAN, est basé le pseudo « Conseil national syrien » (CNS), regroupant la majorité de l’opposition stipendiée par l’Occident et créé par lui sur le modèle du CNT libyen. Le CNS a introduit en Syrie un nouveau drapeau … en fait, et toujours comme en Libye, celui de l’ancien régime d’avant 1958.
La CIA, le MI6 britannique et les services spéciaux sarkozystes encadrent, eux, une organisation terroriste armée, dont le but est la guerre civile et la création d’une base terroriste en Syrie, à la frontière turque, elle aussi sur le modèle de Benghazi en Libye en février 2011. C’est la soi-disant « armée syrienne de libération » (resic). Qui bénéficie de cadres formés en Libye : une brigade de 900 terroristes dirigée par Habdelhakim Belhadj, ancien de Guantanamo, appointé « gouverneur militaire de Tripoli » fin août dernier par l’OTAN.