« La Russie s'est chargée d'aider économiquement la Syrie » (vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil)
KH pour Syria Committees /
avec PCn-SPO – RIA Novosti – AFP / 2012 08 04 /
Le départ du président syrien Bachar al-Assad ne réglerait pas la crise en Syrie, a déclaré ce vendredi un vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, lors d'une conférence de presse à Moscou.
Qadri Jamil est un communiste, membre du Front National Démocratique – une coalition de partis progressistes autour du Ba’ath – et docteur en sciences économiques de l’Université de Moscou, promu viced-premier ministre en charge de l’économie. Sa nomination marque le retour des socialistes en Syrie.
"Il faut un dialogue pour trouver une solution politique à la crise. Mais si Assad démissionne, avec qui mener le dialogue?", a-t-il affirmé. M. Qadri Jamil a accusé d'"hypocrisie" les Etats-Unis, qui insistent sur le départ de Bachar al-Assad, comme le fait l'opposition syrienne. "L'Occident ne souhaite pas un règlement pacifique en Syrie mais la poursuite de l'effusion du sang", a-t-il estimé.
Le gouvernement syrien cherche actuellement à trouver un moyen pour surmonter les conséquences des "sanctions injustes occidentales" et compte notamment sur l'aide économique de la Russie avec laquelle la Syrie négocie l'octroi d'un crédit, a indiqué M. Jamil.
Moscou et Damas se sont mis d'accord sur la livraison de gaz et mazout russes à la Syrie, a ajouté le vice-Premier ministre syrien. "La Russie s'est chargée d'aider économiquement la Syrie. De notre côté, nous ferons tout notre possible pour surmonter la crise", a-t-il souligné. La Russie, partenaire de longue date du régime syrien auquel elle livre des armes malgré les critiques occidentales – critiques hypocrites puisque l’OTAN et ses vassaux arabes arment et encadrent les gangs terroristes de l’ASL / CNS – , s'oppose à toute ingérence étrangère en Syrie.
La Russie a bloqué trois fois avec la Chine – toutes deux fortes du soutien du puissant « Groupe de Shanghai » et de l’ALBA latino-américaine – les résolutions occidentales à l'ONU visant à faire pression par la menace de sanctions sur le régime du président Assad depuis le début du conflit en Syrie il y a 16 mois.
Photo : Qadri Jamil, leader du Parti de la Volonté Populaire (un des partis communistes de Syrie), vice-ministre en charge de l’économie. Le retour des Socialistes aux affaires en Syrie !
2e photo : Meeting à Moscou