Bachar al-Assad évoque un "effet domino" si son gouvernement chute …
Syria Committees – Comités Syrie avec SANA – Aydinlik – AFP – PCN-SPO /
2013 04 06 /
"Tout le monde sait que s'il y a partition en Syrie, ou si les forces terroristes prennent le contrôle du pays, il y aura contagion directement dans les pays voisins"
– Bachar al-Assad
# EXTRAITS DE L’INTERVIEW DU PRESIDENT ASSAD
L'interview a été menée ce mardi et intégralement diffusée ce vendredi, selon le site de la présidence syrienne.
Le président syrien Assad, confronté à une rébellion armée, encadrée et financée par les USA, l’OTAN et leurs valets « arabes » depuis deux ans, a averti qu'une chute de son régime aurait un "effet domino" au Moyen-Orient et déstabiliserait cette région "pendant de longues années", dans une interview à des médias turcs diffusée vendredi.
"Tout le monde sait que s'il y a partition en Syrie, ou si les forces terroristes prennent le contrôle du pays, il y aura contagion directement dans les pays voisins", a-t-il déclaré dans cette interview menée mardi à la chaîne ULUSAL et au journal AYDINLIK, diffusée intégralement sur la page Facebook de la présidence syrienne. "Puis il y aura un effet domino dans des pays peut-être loin du Moyen-Orient, à l'ouest, à l'est, au nord, dans le sud. Cela voudra dire une instabilité pendant de longues années, voire des décennies", a-t-il prévenu.
"ERDOGAN OEUVRE AVEC ISRAËL POUR DETRUIRE
MAIS L'ETAT SYRIEN N'EST PAS TOMBE ET LES SYRIENS ONT RESISTE"
Il a par ailleurs qualifié le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le gouvernement soutient la rébellion, d'"idiot" et d'"immature".
Dans de premiers extraits, le président Assad a accusé Erdogan d'avoir menti au sujet du conflit en Syrie qui a fait, selon l'ONU, plus de 70.000 morts depuis deux ans.
"L'incendie en Syrie va se propager en Turquie, malheureusement (Erdogan) ne voit pas cette réalité-là", a affirmé le président Assad. "Erdogan oeuvre avec Israël pour détruire
"Le gouvernement turc contribue de manière directe à tuer le peuple syrien (…) Erdogan essaie de reproduire le passé noir entre les Arabes et les Turcs", a ajouté M. Assad, en référence à l'empire ottoman qui a dominé de vastes régions arabes pendant quatre siècles.
"Nous ne devons pas permettre aux dirigeants idiots et immatures de détruire cette relation" entre Turcs et Arabes, a-t-il dit, toujours à propos de M. Erdogan.
Le président Assad refuse de quitter le pouvoir et assimile avec justesse les rebelles qui veulent la chute de son gouvernement, à des "terroristes".
Il a lié l'ouverture d'un dialogue avec l'opposition à la non ingérence de l'étranger. "Il faut que ça soit un dialogue inter-syrien sans ingérence étrangère. C'est la seule ligne rouge. Ce pays appartient à tous les Syriens, ils peuvent discuter de ce qu'ils veulent", a-t-il affirmé.
«
Bachar al-Assad a affirmé que
Fin mars, le sommet de
"La vraie légitimité n'est pas accordée par des organisations ou des responsables à l'étranger ou par d'autres pays … la légitimité est celle que vous confère le peuple", a ajouté M. Assad. "Toutes ces (décisions) théâtrales n'ont aucune valeur à nos yeux".
Dans de premiers extraits publiés mercredi, le président Assad a accusé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan d'avoir menti au sujet du conflit en Syrie: "Depuis le début de la crise en Syrie, Erdogan n'a pas dit un seul mot de vrai". Le gouvernement de M. Erdogan réclame le départ de Bachar al-Assad et soutient les rebelles dans le conflit qui a fait, selon l'ONU, plus de 70.000 morts depuis mars 2011.
LES FRERES MUSULMANS : DES « OPPORTUNISTES QUI UTILISENT
Le président Assad s'en est aussi pris aux Frères musulmans de Syrie, la plus influente composante de l'opposition, fidèles pions de Washington depuis 1945 (avant ils étaient les protégés du IIIe Reich nazi). "De notre expérience avec eux pendant 30 ans, nous savons qu'il s'agit d'opportunistes qui utilisent la religion pour parvenir à des fins personnelles", a-t-il dit.
Les Frères musulmans avaient mené contre le régime de Hafez al-Assad, père de Bachar, un soulèvement armé dans les années 1980 qui avait démarré avec l’assassinat de centaines de cadets syriens et avait du être réprimé militairement à Hama (centre) en 1982.